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21 juillet 2016

LE FRANCE

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Le France

Le France (rebaptisé Norway en 1979, puis Blue Lady en 2006) est un paquebot transatlantique construit aux chantiers de l'Atlantique, à Saint-Nazaire, où il fut mis à l'eau, le 11 mai 1960, en présence du président de la République française, le général de Gaulle. Il fut pendant une longue période le plus grand paquebot du monde. Il était surnommé le « petit frère du Normandie »[Par qui ?].

Son port d'attache est alors au Havre, et il est mis en service en janvier 1962, pour le compte de la Compagnie générale transatlantique (CGT). Luxueusement meublé, le paquebot a été décoré par plusieurs peintres de l'École de Paris, notamment par Louis Vuillermoz[1].

Pendant douze ans, il assure des traversées transatlantiques et quelques croisières autour du monde, jusqu'en septembre 1974. Son désarmement est brutalement décidé avec l'accord du président de la République, Valéry Giscard d'Estaing, pour cause de non rentabilité, alors qu'il s'était engagé à le maintenir en service au cours de sa campagne électorale[réf. nécessaire].

Dans la mémoire collective en France, il a été célébré par la chanson de Michel Sardou Le France (1975), qui lui rend hommage juste au moment de sa vente. Resté six semaines numéro un, le single se vend à 950 000 exemplaires[2] et demeure un titre majeur du répertoire du chanteur.

Revendu d'abord à un homme d'affaires saoudien, en 1977, puis à un armateur norvégien en 1979, rebaptisé Norway, il assure alors, après plusieurs transformations, des croisières en mer des Caraïbes. Revendu à un ferrailleur, il est rebaptisé Blue Lady en 2006 et son démantèlement prend fin en 2009 en Inde, sur le chantier d'Alang.

En 2011, le France a fait l'objet d'une exposition au Musée national de la Marine à Paris

Lancement[

Le lancement a lieu le mercredi 11 mai 1960, devant une centaine de milliers de spectateurs, pour certains venus par des trains et avions spécialement affrétés pour l'occasion. Après les discours de circonstance, le navire est béni par Mgr Villepelet, évêque de Nantes, à 15 h 50. Sous la coque, des ouvriers s'activent pour enlever les dernières cales et accores[4] qui retiennent le navire. Sur le pont, le commandant Henri Le Huédé, dernier pacha du Normandie, assure la manœuvre.

Le navire est lancé à 16 h 15, une demi-heure avant la pleine mer afin de profiter du courant de flot (le jour a été choisi car il correspondait à un jour de la première marée avec une amplitude suffisante). Sa marraine, Mme Yvonne de Gaulle, épouse du général, coupe le ruban qui retient la bouteille de champagne, et le France glisse sur les rampes de bois, puis pénètre dans l'eau à 33 km/h. Sept minutes plus tard, six remorqueurs le prennent en charge et l'amènent vers la forme Joubert, d'où quatre le conduisent ensuite au quai de Penhoët. À 16 h 30, le Général de Gaulle prononce un discours, qui s'achève par « Et maintenant, que France s'achève et s'en aille vers l'océan, pour y voguer et servir ! Vive le France, vive la France ! »

Première traversée transatlantique

La première traversée transatlantique a eu lieu le 3 février 1962. Il y avait 1 806 passagers à bord ; 580 en première classe et 1 226 en classe touriste. Des milliers de Havrais étaient présents afin d'assister au premier départ du France vers New York. La traversée dura cinq jours, et quatre se déroulèrent par « gros temps ». À son arrivée dans la rade de New York le 8 février 1962, le France est accueilli par une parade de remorqueurs, de bateaux-pompe, d'embarcations privées, qui l'accompagne, ainsi que d'hélicoptères et d'avions. Pendant sa remontée de l’Hudson, il est salué par des milliers de personnes depuis les rives. Le bateau reste amarré cinq jours au quai 88 — le Pier 88, celui qui avait été aménagé pour Normandie — où est organisée une exposition du goût français. François Reichenbach a réalisé un film documentaire pendant ce voyage, Week-end en mer, sorti en 1962.

Rachat et changement de nom

Le 22 août 1979, le Norway arrive à Bremerhaven et entre en cale sèche aux chantiers Hapag-Lloyd, pour des travaux de transformation qui dureront 32 semaines. L'appareil propulsif avant est retiré, l'arrière est entièrement automatisé ; les hélices avant sont également retirées : la vitesse de croisière est ramenée à 16-18 nœuds et la consommation à 228 tonnes de fuel par jour. Trois propulseurs d'étrave sont installés ainsi que deux propulseurs transversaux arrière, afin de pouvoir se passer de remorqueurs. Les ponts arrière sont agrandis, une discothèque et un casino sont ajoutés.

L'architecte naval danois Tage Wandborg revoit l'aménagement intérieur : seules quelques cabines, la bibliothèque, la salle de jeux des enfants, le salon de coiffure ainsi que le restaurant Versailles subsistent de l'ancien France. À l'extérieur, le Norway est repeint en bleu. Il appareille enfin le 15 avril 1980 pour des essais en mer et arrive le 2 mai à Oslo, en Norvège, pour une escale de présentation (visite par le roi Olav V et grand feu d'artifice). Il rejoint ensuite Southampton, en Angleterre, pour effectuer sa première traversée transatlantique sous son nouveau nom. Durant ce voyage, une émission en direct est réalisée par la télévision française. Mais à Southampton, alors que certaines cabines ne sont toujours pas terminées, une inondation survient à bord, provoquant l'annulation de la croisière inaugurale. Réparé, le Norway rejoint Miami, en Floride, son nouveau port d'attache américain. Au cours des années suivantes, il effectue des croisières d'une semaine dans les Caraïbes, embarquant 1 890 passagers pour 790 membres d'équipage

Avarie et fin de vie

Le paquebot est fortement endommagé lors de l'explosion de l'une des quatre chaudières à Miami, le 25 mai 2003, causant la mort de plusieurs marins. Remorqué, il part de Floride le 4 juillet 2003, en direction de Bremerhaven, où il arrive le 24 juillet 2003, pour la réparation du système de propulsion. Son état général reste très bon, mais il a déjà 41 ans de service. Au cours de l'hiver 2003, une tempête s'abat sur la mer du Nord et fait chavirer le dernier-né de la compagnie NCL, le Pride of America. La compagnie décide la réparation de celui-ci, alors en construction, ce qui anéantit tout espoir de revoir le Norway naviguer. Il reste amarré, jusqu'au 23 mai 2005, au Kaiserhafen III (le quai de l'Empereur) de Bremerhaven, qu'il quitte avec l'aide de cinq remorqueurs. Sorti du port, le paquebot est pris en charge par le remorqueur De Da. Il arrive le 10 août 2005 au large de Port Klang, un grand port à environ 100 km à l'ouest de Kuala Lumpur en Malaisie occidentale, où le Norway attend son sort. Il change de nom pour Blue Lady fin janvier 2006[15].

Le 16 février 2006, le gouvernement bangladais interdit le démantèlement au Bangladesh du navire qui contient de l'amiante. La veille, la décision du Conseil d'État français obligeait Paris à rapatrier le Clemenceau qui devait être aussi démoli en Inde. Le 2 août 2006, la Cour suprême de l'Inde autorise finalement le démantèlement en Inde du paquebot, et le 14 août 2006, le Blue Lady est amarré devant la plage d'Alang pour y être démoli[16].

Attendue en mars 2007, puis repoussée au 13 mai 2007, une décision de la Cour suprême indienne a autorisé PriyaBlue, le démolisseur qui a racheté le bateau, à commencer le pompage de l’huile et du fuel se trouvant à bord, sous le contrôle d’experts de l’État de Gujarat[17]. Cette opération rend inéluctable son démantèlement sur place car le navire, échoué pendant presque un an sur une plage d'Alang, est devenu hors d'état de naviguer, malgré deux projets de reprise, dont l'un proposait sa transformation en hôtel-casino, près de Honfleur. Le 11 septembre 2007, la Cour suprême indienne donne son feu vert au démantèlement du navire[18]. Entièrement pillé lors de son passage en Malaisie, son démantèlement intégral nécessite près de deux ans.

 

Le nez du paquebot exposé à Paris après sa vente aux enchères en 2009.

La proue de l'ancien paquebot est vendue aux enchères, le 8 février 2009 à Paris, pour la somme de 273 000 €, à une société immobilière de Deauville. Cette pièce de 4 tonnes devrait être installée dans un square de la station balnéaire normande, face à la mer. Depuis 2009, Didier Spade, entrepreneur du projet du nouveau paquebot France, est le dépositaire de cette pièce. Elle est visible sur le quai du port de Grenelle à Paris[]

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