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4 août 2016

CHYPRE

195990272[1]

 

CHYPRE

La république de Chypre (en grec Kýpros, Κύπρος et Kipriakí Dimokratía, Κυπριακή Δημοκρατία, littéralement « république chypriote », en turc Kıbrıs et Kıbrıs Cumhuriyeti), est une nation située sur l'île de Chypre dans l’est de la mer Méditerranée, dans le bassin Levantin. Bien que Chypre soit géographiquement plus proche de la région du Proche-Orient, le pays est rattaché culturellement et politiquement à l'Europe et est membre de l’Union européenne. Depuis 1974, la partie nord de l’île, située au-delà de la Ligne verte contrôlée par les troupes de l'ONU, est sous occupation militaire turque et en 1983, ce territoire s'est proclamé République turque de Chypre du Nord sans que celui-ci soit reconnu par la communauté internationale, en dehors de la Turquie.

Chypre est membre de l'ONU (depuis le 20 septembre 1960[9]), du Commonwealth, de l’Union européenne (depuis 2004[10]), de l’OMC, de l’OSCE et de l’Organisation internationale de la francophonie. Chypre a intégré la zone euro le 1er janvier 2008

L'île de Chypre, que les anciens Égyptiens nommaient « Alachia », les anciens Assyriens « Iatnana » et les Phéniciens « Enkomi », était dès l'Antiquité au carrefour d'importants courants commerciaux, assimilant au fil des siècles différentes cultures provenant de la Crète minoenne, de la Grèce mycénienne et de tout le pourtour du bassin Levantin ; son nom de « Kupros » ("Κύπρος") signifie cuivre, en référence aux importants gisements de ce métal, qui assurèrent sa renommée et sa prospérité[11] dans l'ensemble du bassin méditerranéen. Chypre était aussi connue pour ses nombreuses épices et plantations. L'histoire de Chypre fut très mouvementée et l'île subit de nombreuses tutelles : hellénique, romaine, byzantine, arabe, franque, vénitienne, ottomane et enfin britannique.

La république de Chypre actuelle obtient son indépendance du Royaume-Uni le 16 août 1960[12], celle-ci est garantie par un traité qui réunit la Turquie, la Grèce et le Royaume-Uni. Ce dernier conserve deux bases souveraines dans le Sud et l'Est de l'île où sont stationnés près de 4 200 soldats britanniques.

Malgré cette paix fugace, les problèmes ne tardent pas à se manifester. Pour les milieux nationalistes grecs, la réunion de l'île à la Grèce (Enosis) est la dernière étape de la « libération » des pays de culture grecque, mais la minorité turque (18 % de la population) ne l'entend pas ainsi et les affrontements se multiplient pendant la décennie de 1960, surtout en 1964 et 1967, et plusieurs dizaines de personnes trouvent la mort, tant côté turc que grec. Le gouvernement du président Makarios, où les deux communautés sont représentées, peine à maintenir un équilibre. Lorsque la dictature des colonels se met en place en Grèce, de nombreux opposants Grecs se réfugient à Chypre.

Le 15 juillet 1974, la garde nationale dirigée par des officiers Grecs acquis aux colonels lance une tentative de coup d'État contre le président Makarios avec l'aide du groupe armé de l'EOKA B (branche armée et dissidente du mouvement « EOKA » qui souhaitait réaliser l'Enosis par des voies politiques). Le 20 juillet, la Turquie intervient militairement arguant la protection des intérêts de la minorité turque, en lançant l'opération Attila, et occupe le Nord de l'île en deux jours (s'assurant le contrôle de 38 % du territoire). En Grèce, le refus de l'armée de s'impliquer plus avant dans ce conflit provoque la chute de la dictature des colonels. Malgré la restauration de la république chypriote, la Turquie refuse de se retirer et impose la partition du pays de part et d'autre de la « ligne verte » (appelée « ligne Attila » par les Turcs). 200 000 Chypriotes grecs sont contraints à l'exode entre 1974 et 1975, chassés du territoire occupé par la Turquie ; les Chypriotes turcs sont forcés de s'installer au Nord en 1975 à la demande de leur chef Rauf Raif Denktaş, lors de pourparlers à Vienne (Autriche). Le 13 février 1975, se met en place l'« État fédéré turc de Chypre » qui n'est reconnu que par la Turquie. En 1983, il devient la « République turque de Chypre du Nord »[13]. L'ONU désapprouve cette occupation dans sa résolution 541 du 18 novembre 1983. L'UNFICYP prend le contrôle de la ligne verte et fait respecter le cessez-le-feu. De nombreux Chypriotes grecs et turcs, chassés de leurs terres, s'exilent en Grande-Bretagne. La « République turque de Chypre du Nord » s'appauvrit en raison de l'embargo international, tandis que la Turquie mène une politique de colonisation de Turcs d'Anatolie vers la partie nord de Chypre (politique condamnée par des résolutions de l'ONU), ce qui fait passer le pourcentage de turcophones dans l'île de 18 % en 1970 à 22 % en 1997[14]. On compte aujourd'hui à Chypre 93 000 colons venus de Turquie[15].

Depuis la partition, il ne reste en tout que deux villages mixtes dans toute l'île : Pyla dans l'enceinte de la base britannique de Dhekelia, et Agios Androlikos/Yesilköy dans la « République turque de Chypre du Nord ».

En 2003, la perspective de l'entrée de Chypre dans l'Union européenne permet un premier dégel, avec l'ouverture de points de passage sur la ligne verte, et une mission de bons offices du secrétaire des Nations unies, Kofi Annan. Le plan Annan, intervenant après trente ans de négociations infructueuses, propose d'instaurer un État confédéral, chaque État confédéré devant permettre l'installation (ou le retour) de 33 % au plus de résidents de l'autre communauté sur son sol. Bien que le nombre de Chypriotes turcs soit insuffisant pour atteindre ce taux au Sud, alors que le nombre de Chypriotes grecs est largement suffisant pour l'atteindre au Nord, ce plan fut accepté à plus de 65 % par les habitants du Nord de l'île, mais rejeté à 70 % par ceux du Sud lors d'un référendum : en effet, pour les Chypriotes grecs ayant été chassés du Nord, la limitation à 33 % était inacceptable, étant donné qu'ils étaient environ 79 % des habitants du nord avant 1974 ; pour les Turcs en revanche, cela revenait à sauvegarder l'essentiel de leurs acquis tout en revenant dans la légalité internationale et en échappant à l'embargo et à la dépendance vis-à-vis d'Ankara. Au cours de ce référendum d'ailleurs, pour la première fois, des manifestations massives, rassemblant jusqu'à 50 000 personnes, ont eu lieu dans la partie occupée de Chypre, au cours desquelles la communauté chypriote turque a contesté ouvertement la politique sous tutelle d'Ankara du « président » Rauf Denktash, exigé sa démission, et exprimé son souhait de rattachement à la partie sud[16]. Le 1er mai 2004, la République de Chypre entre dans l'Union européenne alors qu'une partie de son territoire est toujours occupée militairement par la Turquie, et depuis, l'inégalité économique entre les deux parties s'est aggravée. Tout progrès vers une solution à ce conflit qui sépare les deux communautés depuis 1974, semble désormais largement lié à l'avancée des négociations sur l'adhésion de la Turquie à l'UE : le retrait d'Ankara de Chypre est en effet l'une des conditions de cette adhésion. La création depuis 2005 de points de passage entre les deux côtés, permet aux populations de renouer des contacts et donne une lueur d'espoir en vue d'une amélioration de la situation.

 

La ligne verte au niveau de la rue Ledra.

En 2006, pendant la guerre du Liban voisin, Chypre sert de zone d'exfiltration aux milliers d'étrangers fuyant le pays. Par ailleurs une importante communauté libanaise maronite s'est installée à Chypre-Sud, à la suite de la guerre civile libanaise.

Le 3 avril 2008, malgré l'opposition de l'armée turque, la rue Ledra dans le centre de Nicosie, coupée en deux par un mur depuis 1974, est rouverte et devient le premier point de passage du centre de la ville[17].

À partir de 2013 : la crise financière internationale frappe sévèrement l'économie chypriote, contraignant le gouvernement à une politique d'austérité à laquelle le parlement cherche à résister : les Chypriotes perdent confiance dans les instances multilatérales et réagissent en développant l'économie informelle. Toutefois, les ressources gazières découvertes au large de Chypre pourraient à terme aider à la sortie de crise[18].

En ce qui concerne la réunification éventuelle de l'île, d'après l'AFP citée dans Libération le 20 mai 2014, « les discussions directes entre le Nord et le Sud ont repris en février, sous l'égide des Nations Unies et grâce à l'appui marqué de Washington, après avoir été suspendues en 2012 []

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